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"Rally Spirit évolue en Rally Spirit Road Rider pour son Dixiéme anniversaire dans un premier temps sous la forme d'un groupe mais depuis aujourd'hui sous la forme d'un Portail où ,il est possible d'archiver les publications par l'équipe d'admnistration .Vous avez rien à faire par contre vous retrouverez plus facilement les posts classifiés par Rubrique .Bienvenue donc à tous sur ce Portail géant ,et qui va féter en Fanfare le Dixiéme Anniversaire de Rally Spirit par de nouvelles contributions et dotations exceptionnelles sur le CFFR 2020 .Un programme de pilote support sera mis en place et probablement un challenge, à voir avec les instances fédérales .Vous pouvez donc dorénavant poster sur ce portail géant sur face book Groupe Rally Spirit Road Rider .A trés vite sur le CFRR et les épreuves exotiques ,je reprend de ce fait mon slogan historique "Au plaisir on Road " "
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 Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)

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Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Empty
MessageSujet: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeDim 14 Déc - 20:57

Bon ben voila, c'était le dernier...

Option-Sport-Evènement, l'organisateur du Moto-Tour, et son sponsor Dark Dog ont jeté l'éponge face à l'augmentation des contraintes administratives imposées pour organiser l'épreuve.
Ils se replient sur le championnat de France des rallyes dont ils deviennent sponsors et co-organisateurs (avec les Moto-Clubs locaux).

Le Moto-Tour... 12 ans de folie. J'en ai fait 8, ça correspond en gros au prix d'une BMW S1000RR neuve (avec options !), mais je ne regrette pas un euro.

Ca a été parfois déraisonnable mais toujours sacrément BON :
- 3000 km dans la semaine,
- des étapes quotidiennes de 300 à 800 km de départementales et de vicinales,
- des circuits mythiques (Le-Castelet, Carole, Magny-Cours, Albi, Alès et plein d'autres),
- des horaires de folie certaines années (couché à minuit après Magny-Cours de nuit, réveil à 3h00 pour un départ à 4h00),
- des liaisons infernales comme Boulazac/Alès en 2011, où on n’a été qu'une trentaine à pointer sans pénalité.

Les villes de départ :
- Paris (Salon de la Moto) en 2003 : bizarre de se retrouver dans la capitale en suivant un road-book !
- Reims, 4 ou 5 fois : super, un parc concurrents en plein centre-ville, rue piétonnes et brasseries tout autour,
- Val-de-Reuil près de Rouen : une "ville nouvelle" des années 70, des barres d'immeubles ("Eh m'sieur, tu m'files un Dark Dog steuplé, vas-y steuplé "!), avec spéciale en ville entre les HLM,
- Saverne en Alsace pour les deux dernières éditions : parc concurrent dans le parc du château, la classe ! Et surtout, pour la première fois, de belles routes dès les premiers kilomètres du premier jour.

Arrivée chaque année à Toulon, plages du Mourillon, ce qui fait qu'on a toujours fini avec le beau temps, et ça fait du bien après une semaine de moto non-stop.

La difficulté des itinéraires variait chaque année, les moyennes étaient parfois faciles à tenir, d’autres fois beaucoup moins.

Ce qui est sûr c'est qu'une semaine de Moto-Tour valait au moins une année d'expérience de motard "normale". Les premières fois, j'avais l'impression d'attaquer tout le temps pour pointer à l'heure. Ensuite j'ai constaté que je tenais les 60 de moyenne sur quasiment tous les itinéraires, y compris sur des routes de 2m de large avec des gravillons, des châtaignes et ce qui ressemblait à des salades au milieu ! Rouler à 80km/h là où une voiture serait passée à 30 était devenu naturel.

Il faut savoir qu'on était fliqués par l'organisation ("Pelotons de sécurité " avec radar) et les forces de l'ordre locales, prévenues de notre passage. Donc 55 km/h maxi en ville, 95/100 maxi dans les rares lignes droites ... et A BLOC dès que ça tournait. Conduite totalement schizophrène !
Des « perdreaux », on en avait aussi avec nous embarqués dans le rallye! Les motards de la CRS n°1 puis de la Garde Républicaine nous ont accompagnés, suivant tout l'itinéraire, passant dans les spéciales entre 2 concurrents. L’idée de génie a été de les associer à l'organisation du rallye: ils ont calmé les riverains exaspérés (200 motos qui passent sous les fenêtres entre 4h00 et 7h00 du mat'...), sécurisé les liaisons en ville, servi d'intermédiaires dans quelques cas tendus avec les policier locaux.
Surtout, ils se sont régalés des mêmes routes que nous avec leurs lourdes Yamaha 1300FJR bleues, et je peux vous dire que pour les lâcher il fallait qu'il y ait beaucoup de virages et sortir la grosse attaque! Mon plus beau souvenir reste peut être une descente du Castelet en baston total avec deux pandores, sacoches posées sur la route dans les courbes et gerbes d'étincelles venant des béquilles/repose-pieds/pare-cylindres. J'ai fini « deux », après qu'un des représentants des forces de l'ordre ait tellement planté sa FJR qu'il a du la redresser au ras de la voiture qui arrivait en face ! Pas du tout, du tout, raisonnables !

Mais en fait, les motos, le pointage, les temps en spéciale, les trajectoires, le classement, tout ce qui parait l'essence même de la compétition, a fini par passer au second plan au fil des années.
L'essentiel du Moto-Tour, pour moi, ça a été le partage et les rencontres.

Il y avait énormément d'entraide :
- les jeunes mécanos en apprentissage d'une école de Montpellier, qui, sous la bannière de la Mutuelle des Motards, s'occupaient le soir des concurrents sans assistance (ça a parfois été mon cas) : après plusieurs centaines de km sous la pluie, voir quelqu'un s'occuper de ta moto, graisser et retendre la chaîne, ou changer les plaquettes, alors que tu n'es plus qu'un zombie en combi de cuir gorgée d'eau, c'est vraiment super,
- entre concurrents aussi, pas de coup bas : prêt d'outils, échanges d'infos sur les modifs de road book et autres pour ceux qui avaient loupé le briefing du soir. Au moment de pointer à l'arrivée d'un CH, on calculait son heure de pointage et on comparait avec celui de devant et de derrière pour être sûrs (imaginez arriver très très juste au pointage à un CH, donc avec l'angoisse de pointer en retard, ou en avance si on se trompe, et devoir calculer rapidement 7h-42min-30s (heure de départ) + 2h37min, alors que vous vous êtes levé à 4h00 et que vous venez de tordre la poignée en lisant un road-book pendant deux heures et demie !).

La semaine passait vite, et surtout avec une densité extrême. En plus des heures de route, chaque minute comptait : entretien de la moto, infos au briefing du soir, trouver un resto pas trop loin du parc, jeter un œil au tracé du lendemain, et DORMIR pour conserver un max d'énergie. Le matin, dès le réveil, le chrono tournait dans la tête, calé sur l'heure de départ du jour.

Les plus courageux (inconscients ?!) se pointaient au départ sans assistance, avec une tente et un duvet sanglé sur la selle de leur moto. Il y avait toujours une assistance d'un autre pilote prête à transporter leurs affaires jusqu'à Toulon.

Moi, c'est mon père qui m'a fait l'assistance en voiture, mais pas toujours la semaine complète, ce qui m'a permis de rencontrer l'équipe des ZZ-Rider montée par Morgan, qui m'a transporté mon sac, puis au fil des années intégré au team. Ils m'ont carrément sauvé, en 2010, en venant me récupérer quand ma Versys avait cramé son régulateur à quelques km d'une arrivée (les mécanos de Kawa-France, qui avait une "Opération-Versys" cette année là, ont dépouillé pour moi leur moto de rechange et j'ai pu repartir le lendemain !).
L'assistance du paternel aussi, c'était top : ancien pilote de rallye auto en amateur dans sa jeunesse, il a su passer outre les quelques coups de gueule de ma part dus au stress, et savourer la semaine en spectateur privilégié. Se laisser conduire le soir vers l'hôtel, enfoncé dans le siège en cuir d’une Lexus, sans s'occuper de l'itinéraire, quel plaisir !

Cette année avec la 350 RDLC, j'ai bien senti que j'aurai besoin d'un coup de main supplémentaire, ne serait-ce qu'à cause des trajets pour me rendre au départ puis remonter de Toulon (à supposer que j’arrive au bout !), car  je n’ai pas de remorque et il n’y a pas d’attelage sur la Lexus du paternel.
C'est Joffrey, un bon pote motard avec qui je bosse, qui m'a proposé de renforcer l'assistance. Il a été parfait, toujours à l'heure aux rendez-vous essence au milieu de nulle part, cajolant la moto le soir, me filant un bon coup de main pour changer les gicleurs une demi-heure avant ma série sur le circuit d'Alès (je vous raconterai plus loin mes déboires mécaniques et autres de cette année).

Avec les bénévoles aussi, un lien s'est tissée au fil des ans. On se retrouvait chaque jour, puis chaque année, d’abord au contrôle technique avant le départ, puis aux CH (contrôles horaires) et CP (contrôles de passage), aux parcs fermés, et aux départs de spéciales : " Tu pars à 42'00, je te donnerai une tape sur la fesse". Ca crée des liens, forcément, les tapes sur la fesse !
Parfois, j'ai eu le temps le jeudi d'acheter Moto-Journal pour l'offrir aux commissaires du CP du jour. Cette année j’avais imprimé deux autocollants "Merci à tous les bénévoles" que j'avais collés sur le réservoir. Le dimanche après l’arrivée, j'en ai croisé quelques uns au resto, sur la plage du Mourillon, je leur ai serré la louche, il y a même eu des bises, j'ai bredouillé un « Merci », ma voix n'était pas très ferme...

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Et sinon, ce Moto Tour 2014 en RDLC, comment ça c'est passé ?


VENDREDI et SAMEDI :


Pour la première fois, je fais le trajet pour me rendre au départ confortablement installé en voiture plutôt que sur ma moto, grâce à Joffrey et sa BMW 320D. Les jeunes ça speede : Coyote sur le smartphone, 150 km/h tout du long, on a taxé TomTom et la Lexus de mon père d'une bonne heure sur Orléans/Saverne.

Sur place, on découvre le parc concurrents, installé dans... le parc du château de Saverne !
Déjà je croise des têtes connues, la grande famille du Moto-Tour : le boss des minots de Montpellier qui font l'assistance Mutuelle des Motard, Patrick "Le Bagnard", La patronne du Journal Moto-et-Motards, le grand Jean et sa 600 CBR (argh, il est en Classiques cette année, mince, c'est un rapide !) et Paul McKinney l'écossais, qui doit bien aller sur ses 65 ans mais garde un bon coup de guidon (ancien policeman à moto).
Retrouvailles avec l'équipe ZZ-Rider arrivée du Vaucluse en fourgon : Morgan, le pilote, accompagné de son père et de son oncle, Marc et Christian qui lui font l’assistance.
Ils ont un passager supplémentaire, Jean-Charles, pris en charge à Valence : Valence/Saverne
à 4 dans un fourgon 3 places, sans compter les 2 motos, les pneus, les outils, les tentes et 180 litres d'essence : faut pas mollir comme ils disaient à Moto-Journal !
Mon père nous a rejoint, retrouvailles, rigolades, apéro et resto.

Le lendemain samedi, c’est contrôle technique : au sonomètre, la LC s'en sort à 92dB avec ses pots de détente Lomas, no problem, la limite en Classiques est à 96dB.
Dans le parc fermé, je jette un œil aux autres machines anciennes. Y'a du lourd : 1100 GSX-R, la 600 CBR, une VFR750 rouge, ceux là ont des chevaux, mais aussi du poids. Il y a également une magnifique 250 TDR, et une 500 Pantah comme neuve (beuh eh, une Ducati j'en ai eu une, c'est toujours cassé ces trucs là, elle arrivera jamais à Toulon !). Il y a aussi la BMW 80GS d'Eric Fortin, que je connais pour avoir souvent roulé avec lui en liaison avec ma Versys... et avoir eu du mal à le suivre !
Petit resto le midi, où Jean-Charles nous raconte les 24h00 d’endurance de Barcelone qu'il s'est offertes pour ses 50 ans : 2 ans de préparation, 24h00 de plaisir avec ses coéquipiers et son team. Pour le rallye, son concessionnaire lui prête une Yamaha MT-09, veinard !
L'après-midi, on se fait la spéciale du lendemain en voiture : petite route étroite en sous-bois, avec une bande de mousse verte bien glissante au milieu. Je mémorise 2 ou 3 virages où "faut pas couper" ...

DIMANCHE - Saverne/Saverne, 149 km

Une boucle de 75 km à parcourir deux fois autour de Saverne, avec deux passages dans la spéciale.
Le départ se fait toutes les 30s, sur un podium dressé devant le château.
Pas de problème sur la liaison, les routes sont bonnes et les temps impartis sont larges. Pour mon premier passage dans la spéciale, je constate que ma carburation imparfaite (la moto ratatouille à partir de 9000 tours) est bien plus pénalisante que sur le routier ou même en circuit. J'ai manqué de temps pour affiner les réglages, puis la date du rallye approchant je n'ai plus osé toucher à rien de peur de tout casser. Résultat, je ratatouille comme une vielle MZ est allemande et je suis obligé de passer des rapports là où je devrais profiter de l'allonge de mon moteur préparé.
Les résultats affichés le soir ne sont pas trop mauvais pour autant : 108ième au général, 4ième en Classiques, un centième devant la Pantah.
Confirmation de mon père et Joffrey qui on regardé les deux passages en spectateurs : trajectoires propres, belle poussée en sortie de virage, mais... ça ratatouille !
Les heures de départ du lendemain sont également affichées : pour moi c'est 3h45. Ben ouais, y'a un peu de route ...

LUNDI - Saverne/Doussard, 820 km

Tout est dans le titre : Alsace / Vosges / Jura / lac d'Annecy par les cols, la plus longue étape de tous les Moto-Tours.
Départ au tout petit matin donc. Nuit très très sombre et humide, mais pas de pluie ni de brouillard contrairement à la veille.
Comme la liaison est longue et les routes de l'Est plutôt bonnes, je ne me fais pas trop de soucis pour les 55 km/h de moyenne à tenir.
Les phares au xénon que j'ai réglés "loucheurs" éclairent bien les sorties de virages, mais je manque un peu d’éclairage en ligne droite, où seul le H4 d'origine fait ce qu'il peut.
Plaisir de tirer 9000 tours et de ciseler les trajectoires, tout seul dans le noir entre les arbres. Ce sont les moments de pilotage que je préfère, il n'y a que la moto et la route qui oscille dans le pinceau des phares, les pots de détente chantent, ça sent le sapin (?!) et la mousse humide, trop bon !
Et soudain,  juste après un changement de direction dans un hameau sans lumière,  tout s'éteint !
Je manque de m'étaler tout seul au milieu de la rue à 20 km/h, je n'ai plus aucun repère, tout est noir, je m'arrête les deux pieds par terre le cœur à 12 000 tours !
SHIT ! Plus de phare ni de feu arrière, même l'éclairage des compteurs est éteint. Je tripote les commodos... tiens, seuls les clignos fonctionnent, bizarre... Je ne comprends pas comment je peux tout perdre en même temps, le câblage des xénons est indépendant, pris directement sur la batterie avec fusible et relais dans les règles de l'art.
Mes deux voitures d'assistances sont déjà parties, eux aussi ont de la route ! Le temps qu'elles reviennent, qu'on trouve la panne dans le noir total, à supposer qu'on répare, ça sent le gros-gros retard cette affaire...

Je sors mon téléphone, commence à composer le n° de mon père quand... tout se rallume !
Je remonte illico sur la moto et repars.
Mais dès le premier virage, grosse angoisse : si ça recoupe c'est direction les sapins, c'est sûr !
Je roule au ralenti et attends qu'un concurrent me rattrape. Celui qui me rejoint reste dernière moi sagement à 30 km/h. On n’est pas arrivés à Doussard... Je m'arrête.
" Passe devant, j’ai les phares qui merdent ! "
" Non, mon road-book est coincé, je peux pas faire la navigation ".
" Ok, suis moi en pleins phares avec tes xénons ! "
Et hop, on repart comme ça, suivant le road-book, lui m'éclairant. J'espère qu'il aime l'odeur de l'huile
2 temps ! Mes phares recommencent à couper par intermittence, mais seulement les xénons, tout le reste fonctionne. Roule, roule, col, petite route, col, roule.

Soulagement du jour qui commence à se lever vers 6h30, on roule depuis près de 3 heures et on n’a même pas fait le quart de la journée...
Mais en fait, quand on sait qu'on va se farcir plus de 800 km de virages, il doit y avoir une sécrétion d'hormone, adrénaline ou je ne sais quoi, toujours est il que la journée passe comme une fleur, la spéciale avant Doussard aussi (mais tracé frustrant si on a pas reconnu, avec plusieurs virages aveugles qui donnent en fait sur des lignes droites, des paquets de secondes qui s'envolent, surtout si on manque de chevaux...).

Arrivé à Doussard en fin d'après-midi. Ce n'est que la pause, il reste une boucle de 170km qui nous fait repasser dans la même spéciale, comme ce sera le cas plusieurs fois lors de cette édition. Une bonne idée sur le papier, mais c'est dur de repartir après avoir retrouvé mon père et Joffrey, bu un coup, refait le plein d'huile et d'essence. La suite rêvée ce serait plutôt une douche et un repas, mais là il faut remettre ça pour 3 heures de route.

Les liaisons courtes sont les plus tendues, car on a moins de temps pour rattraper son retard si la route est difficile ou si on se perd. Celle qui nous ramène vers la spéciale des Grottes du Diable passe par un col au sud d'Annecy. Je rattrape des gars dans la montée, ça roule groupé, ça se traîne un peu, je les passe un par un en faisant « ouinnnner » les pots de détentes, c'est puéril mais c'est bon ! Les pneus son chauds, je suis chaud, Aille Am le King of ze Big Montagne !!!!
La case suivante du road book est à 19,4 km, une distance exceptionnellement longue : d'habitude on a quelques centaines de mètres, parfois quelques km. Je remets à zéro mon compteur de vélo et je finis la montée du col en mode "Grand Prix". Dans la descente aussi, attaque maxi. Je commence à me dire que la moyenne n’est pas évidente à tenir, que les lambinards que j'ai déposés il y a 20 minutes risquent bien de pointer en retard, et que tout ça est bon pour le classement !
Et soudain, au détour d'un virage, je vois des immeubles à travers les derniers arbres et un panneau " ANNECY ". Je suis sidéré, c'est impossible qu'on nous fasse passer en pleine ville, il n'y a qu'une possibilité : JE ME SUIS TROMPE DE ROUTE !!! Et sur la case la plus longue de tout le rallye !!!

Il y a 2 minutes je m'imaginais remonter 3ième ou second du classement des Classiques, et là je sais que, quoi qu'il arrive, je pointerai en retard au CH de la spéciale et prendrai un wagon de pénalités. SHIT, SHIT, SHIT !!!
J'arrête un motard qui passe en Suzuki Bandit, et je lui demande si il peut me guider jusqu'à la route de Quintal, le village où j'aurais dû arriver au lieu d'enquiller ce maudit col comme un décérébré. Il est d'accord, mais me prévient que ce n'est pas à coté.
Effectivement, nous traversons Annecy dans les bouchons, puis un bout de 4 voies. Ca dure une éternité. Je retrouve la route du rallye, je ne calcule même pas mon retard, je pense qu'il est au moins de 30 min, plutôt 45, énorme... J'arrive à la spéciale, je me traîne sans motivation. Le retour est encore pire, la nuit tombe, les phares clignotent toujours. Je décide de rentrer à Doussard sans m'occuper du road-book en restant sur les grandes routes éclairées ou fréquentées... et je me repaume dans les faubourgs d'Annecy. Un cauchemar…

Je finis échoué dans la montagne à une trentaine de km de l'arrivée, complètement perdu et surtout démoralisé. J'appelle Joffrey et lui demande de venir avec sa voiture pour m'éclairer et me guider jusqu'à l'arrivée. J'ai décidé d'abandonner.
En l’attendant, je décide d'appeler Boubou, mon copain d'enfance. Il me dit qu'il envoie des posts sur mon rallye sur le forum 350 RDLC, que je n'ai aucune raison d'abandonner, qu'il reste encore plein de jours de course pour me refaire, bref, tout ce que je voulais entendre! Je lui promets de repartir demain.

Joffrey arrive déjà (sa BM sent les plaquettes chaudes !) et me drive jusqu'au CH de fin de journée. Mes phares clignotent, sans lui ça aurait pas été possible. Je ne pense plus à rien, je suis vidé. A l’arrivée, les commissaires sont en train de replier leur tente, l’horloge et l'imprimante sont déjà rangées dans le coffre de leur voiture. Je tends mon carton de pointage à l'un d'eux, qui me reconnaît et murmure un truc qui ressemble à " T'inquiètes pas " ...
On file directement au resto où toute l'équipe est en train de terminer son repas.
Une assiette arrive devant moi, je me jette dessus et dévore à m'en étouffer. Un coup d'eau et je leur raconte mes mésaventures, comment je suis passé directement de "Premier du Moto-GP du Col de la Mort " à "Paumé dans les bouchons de la grande ville "!
J'arrive à les faire rigoler, du coup je rigole aussi. Un peu...

MARDI – Doussard/Langeac, 550km

Encore 10 heures de bécane à se taper aujourd'hui. Je ne suis plus trop motivé après l'enfer d'hier. Ce soir, quand les pénalités de la veille seront tombées, je vais me retrouver en toute fin de classement, peut être même dernier...
L'itinéraire se charge de me remonter le moral. David, le "pisteur" du Moto-Tour, a fait un super boulot: passer des Alpes au Massif-Central (Langeac est entre Le-Puy et Brioude) sans passer dans la moindre ville, en restant toujours sur des routes splendides, bravo! La moyenne se tient sans trop de difficultés, mais c'est quand même pas le « Rallye-Saucisson des Vieux Pétarots », ça roule fort hein !
Durant cette liaison Doussard/Langeac, je commence à entendre un bruit : c'est une espèce de frottement irrégulier, un peu comme le bruit que font des feuilles mortes coincées dans un garde-boue de vélo. C'est suffisamment fort pour être audible jusqu'à 80 km/h. Ca ne vient pas du moteur car ça le fait toujours après avoir débrayé et coupé le contact en roulant.
Chaîne détendue qui frotte sur le bras oscillant ? Gravier coincé dans un étrier de frein ? Roulement de roue HS ? Si c'est un roulement je suis mal, je n'en ai pas de rechange...
Soudain, en approchant d'un stop, j'entends un bruit suraigu, un couinement de souris qu'on écrase. Je m'arrête net et regarde tout ce que je peux : la chaîne est ok, je ne vois rien dans les étriers, les roues ne semblent pas avoir de jeu, et quand je pousse la moto je n'entends rien de spécial. Je repars... plus un bruit.
Je sais, j'ai l'explication ! Ca devait être un mulot coincé dans le carter d'allumage, il a du bouffer les fils du stator (ce qui explique les ratatouillis à haut régime) et là il vient de se faire centrifuger par le rotor ! Bien fait !
Trois spéciales aujourd'hui. La première ce matin, La-Muraz, 60 km après le départ de Doussard, ne me laisse pas un super souvenir : route détrempée, chaussées ravagée et surtout très forte pente dès le départ ( " Allo... les chevaux ?! ").
Pas mieux dans les deux passages de la spéciale Vialle-d'Estours, là aussi de très fortes pentes (montées mais aussi descente), de toutes façons je n'ai plus trop l'esprit à la compétition, je n'ai pas encore digéré mon escapade dans Annecy de la veille.

Le soir, ripaille extraordinaire au resto "Chez Tante Sophie " à Langeac, avec Jean-Charles, Morgan et nos 4 anges gardiens d'assistance : pour 12 euros, on a droit à de la charcuterie (divers saucissons délicieux, à trancher soi-même), une salade géante, puis arrive du chou farci (je suis pas fan du choux... j'en reprends deux fois tellement c'est bon) et à la place du dessert attendu... des côtes de veau et des pommes de terre! Là on commence à faiblir. Heureusement, le vin râpeux à souhait nous aide, et puis sans lui on aurait frôlé la perfection! J'en bois un verre et je raconte n'importe quoi pendant une heure, ce truc là je suis sûr que c'est interdit à la vente. Ensuite arrive le fromage (c'est à dire un plateau géant de fromages géants) puis une part de gâteau maison (comme le reste), et on part vite se coucher avant de tomber en syncope.

Jean-Charles qui dort dans la tente des "solos" (logés par l'orga. dans une grande tente montée chaque soir dans le parc concurrents) nous envoie par SMS nos heures de départ du lendemain qui sont affichées au parc. Elles sont fonction du classement général. En fait je n'ai pris que 2 min30 de pénalités hier : il n'y a que 5s de pénalité par minute de retard (ou d'avance pour les distraits ou les nuls en calcul !), au lieu de 15s ces dernières années, et même une minute par minute de retard lors des premières éditions.
Les 2min30 c'est pour la demi-heure de retard que j'ai pris pendant ma virée dans les bouchons d'Annecy, apparemment mon piteux retour au parc le soir est passé à l'as ! C'est pas juste mais ça remonte le moral !

MERCREDI - Langeac/Brive, 343km


Je repars ce matin ragaillardi par les nouvelles de la veille : ma chute au classement n'est pas si catastrophique (je suis 135ième au scratch et 6ième en Classiques).
En plus, il ne fait plus juste « bon », il fait carrément CHAUD, à tel point que j'arrive au CH de la première spéciale du jour prêt à exploser dans mon sous-vêtement technique de ski + pull en polaire + blouson !
La spéciale de Villeneuve est plutôt rapide, mais pour une fois sans trop de virages aveugles. Par contre j'aurais toujours bien besoin de 10 ou 15 chevaux siouplé m'sieur !
On traverse ensuite un coin magnifique, le plateau du Cézallier : une toundra sibérienne à perte de vue, avec juste le goudron qui ondule façon "Route 66 ", et des vaches préhistoriques qui regardent passer les motos. D'ailleurs les veaux préhistoriques n'aiment pas les pots de détente, ils paniquent et détalent à toutes pattes dès qu'ils entendent la LC !
Bon, c'était trop bien pour durer, le bruit de frottement irrégulier réapparaît. Je recommence à croire que le rallye va s'arrêter là au milieu de nulle part.
Je ne sais toujours pas d'où ça vient, mais j'imagine des roulements de roue explosés qui bloquent net la moto, des arbres de boite en travers... J'essaye, comme hier, d'identifier l'origine du bruit mais rien de net, c'est irrégulier et ça vient du "milieu" de la moto.
Je m’arrête et appelle Joffrey : je lui demande de passer au concessionnaire Yam de Brives et d'acheter tous les roulements de roue pour ma moto, au cas où. Je lui demande aussi de prévenir les jeunes du lycée de Montpellier qui assurent l'assistance Mutuelle des Motards que je vais passer les voir après mon arrivée.
Juste avant Brive, j’arrive à la spéciale de Marsal. En attendant le départ, je papote avec un ancien en 500-Tmax, très intéressé par ma moto : c’est Jean-Paul Boinet, pilote de Grands Prix dans les années 70 ! Il se retrouve en milieu de classement car il a planté son scooter dans le goudron du premier virage de la première spéciale du rallye !
A l’arrivée à Brive, notre emplacement au parc est bondé : ma mère et des cousins sont venus nous faire un petit coucou pour la première fois sur un rallye. Je papote un peu mais je reste concentré, on a 1h00 avant de repartir et le temps passe très vite : pleins d’essence et d’huile 2 temps, coca et barre de céréales, un coup sur la moto, et c’est reparti à nouveau pour une boucle vers la spéciale toute proche.
De retour vers 16h00, c’est le premier jour où on peut profiter un peu de la ville-étape… et bricoler : Joffrey m'a dégotté les roulements chez un fournisseur industriel, indiqué par Yam, qui ne les avait pas en stock. Efficace, l’assistance !
Direction le stand de la Mutuelle des Motards : le jeune mécano écoute mes explications, puis vérifie tout sur la moto : il commence par retirer le carter coté sortie de boite et allumage (lui aussi doit soupçonner le coup du mulot, comme quoi je ne dis pas que des conneries !), puis vérifie soigneusement les deux roues, la chaîne et les freins : rien d'anormal, l'origine de mon maudit bruit reste inconnue !

JEUDI - Brive/Albi, 365km

C’est reparti ! Tout se passe bien jusqu’à ce que, en me penchant à gauche à la recherche de l’origine du bruit, je vois que le petit boîtier qui contient la poulie de commande des valves YPVS est en train de se détacher du cylindre !
Arrêt-catastrophe devant un cimetière et bricolage express : je sors la trousse de la sacoche de selle, je dévisse le couvercle, retire la poulie et découvre qu'une des deux vis de fixation est tombée dans le carter et que l'autre est déjà à moitié dévissée. Je remets la première en place, mais j'ai l'impression que le pas est abîmé, je ne serre pas trop. Je revisse la seconde bien à fond, ça a l'air de tenir. Remontage de la poulie et du couvercle, rajoute un collier plastique autour de l'ensemble, range les outils et repars.
J'ai laissé un petit quart d'heure dans l'affaire, et suis obligé de cravacher pour reconstituer l'avance de 10/15 min sur la moyenne que j'essaie de garder pour être serein. Heureusement, je ne perdrai pas de temps à faire le plein à la pompe aujourd'hui car il n'y en avait pas sur le road-book, et c'est Joffrey qui m'attends avec les jerrycans. Plein d'essence, un coup sur la visière, un Dark-Dog (berck!) et une barre de céréales.
Je repars regonflé à bloc : dans un droite assez rapide que je passe bien déhanché à l'intérieur, je sens au point de corde les hautes herbes chatouiller mon genou ! Je chante à tue-tête «  Aille biliv’ aille can fly, aille biliv Aille can touch’ ze grass ! ! ! ».

Après les 2 spéciales du soir (bof, RAS), je rejoins le parc concurrents, installé sur le circuit d’Albi. La fatigue commence à se faire sentir et je ne suis pas fâché que l’épreuve de nuit sur le circuit ait été annulée !
Resto et dodo, demain la liaison vers Alès s'annonce particulièrement corsée.

VENDREDI - Albi/Alès, 316km

Cette étape est la plus courte du rallye, mais je la redoute depuis que j'ai tracé l'itinéraire sur cartes à partir des road-books.
En effet, il n'y a aucun répit, aucun tronçon roulant où on peut "se refaire" si on a pris du retard. Que des routes blanches sur la carte Michelin régionale, les plus étroites et les plus viroleuses. Seule exception : un col en pointillé rouge et blanc, la légende de la carte indique "Parcours dangereux ", gloups !
Pour les ravitaillements-essence, il y a bien une station en milieu de parcours mais nous avons décidé lors de la préparation de refaire le plein au bord de la route comme la veille, pour ne pas risquer de perdre du temps à la pompe.
Le départ se fait du centre-ville d'Albi, avec le soleil levant sur les murs ocres des bâtiments, magnifique.
Ca commence fort puisque la première liaison jusqu'à la base-chrono de Teillet est très courte et hyper-accidentée : j'arrive avec à peine 2 minutes d'avance !

La base-chrono est un tronçon sur route ouverte où on doit tenir très précisément les 55 km/h de moyenne. Départ toutes les 30s comme en spéciale, mais là il faut tenir compte des autres véhicules sur la route, et de la navigation au road-book pour les changements de direction. La cellule de chronométrage de fin de base est cachée, on sait qu'on l'a dépassée lorsqu'on arrive en vue du point-stop avec les commissaires. Tout écart par rapport aux 55 km/h est pénalisé de 0,1s par seconde d'avance ou de retard. Cette base-ci ressemble plus à un terrain de cross qu'à une route : c'est humide, il y a de la terre et des feuilles partout, et des virages tous les 20 m. Donc pour 55 km/h, c'est FULL GAZ, et ça risque de pas suffire ! A fond dès le départ, je surveille mon compteur de vélo qui me donne la moyenne précise, tout en gardant un œil sur le road-book et le troisième sur la route !
Je tiens la moyenne mais la base-chrono est particulièrement longue, et au bout de 6 ou 7 km je commence à me poser des questions sur l'itinéraire. Je rends un peu la main, la moyenne chute... et j'arrive sur la tente des commissaires ! GRR , dommage, j'étais nickel et mon hésitation de la fin m'a fait prendre un peu de retard.

Allez, c'est parti pour 150 km environ jusqu'au rendez-vous essence avec Joffrey.
Comme prévu ça tourne sans arrêt et les changements de direction sont nombreux, mais j'arrive à me constituer une petite avance de 10 min environ. On passe à coté de Roquefort (le parcours évite les grandes agglomérations !), puis on traverse le parc régional des Grands Causses, non loin du fameux camp militaire du Larzac. C'est beau, c'est grand, c'est le pays des brebis !
Je retrouve Joffrey à l'endroit prévu : il est arrivé en avance en cravachant sa BM, sur des routes à peine meilleures que les miennes : super ! On fait le plein au jerrycan, je mange un morceau, et c'est reparti.
Mon avance a fondu durant le ravitaillement mais je ne me fais pas trop de soucis, la route vers Le Vigan est plutôt roulante par rapport à ce que j'ai subi avant. Un groupe de furieux me dépasse en pleine attaque, dont la magnifique 250 TDR et... un Scooter Suzuki Burgman. Pas trop envie d'arsouiller, je les laisse filer... J'ai tort...

En effet, juste le temps de saluer mon père qui fait une pause au bord de la route (les assistances aussi se cognent une traversée Albi/Alès plutôt difficile), et je me retrouve à zigzaguer en seconde et troisième, 30 km/h dans les virages, maxi 80/90 dans les rares bouts droits.
Je dirais pas que je lambine, mais je profite des odeurs du sud, du soleil, des routes sympas (bien que cassantes). En liaison la moto est agréable à rouler, je tire les régimes entre 6500 et 8500 t/min, ça tracte bien, le bruit est sympa, il y a souvent des gars qui restent derrière moi pour profiter de la bande-son et de l'odeur, ça leur rappelle leur jeunesse en 125 RDX ou DTR !

A environ 1h00 de l'arrivée à Alès, je commets une erreur sur une case du road-book qui indique une fourche à prendre vers la gauche : j'enquille une petite montée défoncée, qui se transforme vite en chemin. Deux concurrents me suivent. On s'inquiète pas trop, David le "pisteur" du rallye nous fait souvent des blagues (chemins, gués ...).
Sauf qu'après quelques minutes de grimpette, ça ne correspond plus trop aux cases du road-book. Les deux autres hésitent. Je fais demi-tour dans la caillasse et redescends. Effectivement, la "fourche" était 300m plus loin, pas grave ...
Roule roule. Je profite d'une case du road-book à 220 km tout rond depuis le départ pour calculer mon avance : je devrais être à 04h00 maxi au chrono (55km/h de moyenne pour 220 km) et je suis à ... OH PUREE, 04H15 !!! J'ai un quart d'heure de retard ! A rattraper en 100 km !

Cerveau en mode "Spéciale ", 2 rapports tombés, œil bio-ionique sur le road-book, le cul qui redevient mobile sur la selle, changement de rythme garçon, si tu veux pointer à l'heure ! Ca n'empêche pas des trajectoires très propres : dans les gauches par exemple je reste complètement à l'extérieur pour pouvoir pencher sans empiéter sur la voie d'en face. Ca permet de croiser voitures ou tracteurs en plein milieu de virage sans presque avoir à corriger la trajectoire. A jouer avec le pilotage "circuit" sur la route, plus d'un, y compris des tout-bons, se sont retrouvés sur le capot d'une voiture !
Je grignote petit à petit mon retard, mais je sais que la liaison va me faire traverser le Centre-ville d'Alès pour rejoindre au nord le Pôle Mécanique.
Je rentre dans la ville 10 min avant mon heure de pointage. Premier feu, rouge. Au moins 30s de perdues... Vert ! Je me faufile entre les voitures, j'ai été parisien, ça aide ! Second feu rouge. Ce coup ci c'est foutu...
Je connais bien Alès, le Moto-Tour y passe chaque année et c'est mon 8ième ! Je dois longer la rivière (pas mal de feux), prendre un pont à droite pour la traverser et reprendre à gauche (feu...) direction Mende. Là ça sera dégagé, un petit km avec un rond-point au milieu et je serai au circuit. Pour le moment je suis coincé derrière une Twingo et il me reste 5 min. J'arrive au pont. Le feu est rouge. 4 min. toujours rouge. Pas de circulation... coup d'œil à gauche... coup d'oeil à droite...
(passage supprimé à la demande de la Prévention Routière)
... après le pont et gaz ! Reste 3 min. CA PEUT LE FAIRE !
Le rond point plein angle. WIIIIIIIIINNNNNN le bout droit. Entrée du circuit. Il y a des piétons, des voiture et des fourgons partout. Heureusement j'ai noté sur ma sacoche-réservoir mon heure de pointage (16h-16min-00s) et les instructions affichées au parc la veille : " Pour le CH d'arrivée, passer sous le tunnel à gauche de la tour de contrôle".
Je déboule au pied de la tour, je donne des grands coups de gaz et de klaxon en gueulant
" POUSSEVOUCHUIALABOUR !!! ", tout le monde s'écarte, je passe dans le tunnel et débouche dans la voie des stands devant la tente du CH, je cherche l'horloge des yeux... 16:15:27 : j'ai 33 secondes d'avance !

Je me remets de mes émotions en faisant la queue sur la ligne de départ du circuit. La spéciale qui m'attend est particulière puisque nous partons sur le circuit mais un par un et... à l'envers ! Après les 3/4 du tour, nous quitterons le circuit pour rejoindre la "piste rallye", un entrelacs de petites routes défoncées qui montent et descendent sur une colline qui fait partie du Pôle Mécanique.
Comme j'ai fait une journée de roulage et un stage avec Serge Nuques ici en mai, je visualise assez bien les trajectoires à prendre sur le circuit.
Tente, commissaire, horloge, tape sur la fesse : la routine du départ !
Pour une fois je m'élance correctement : depuis le début, j'ai beaucoup de mal à doser les gaz au départ, entre cabrage et sous-régime, alors que je n'ai jamais rencontré ce problème avec le 4L0 de mon pote Christophe, pourtant beaucoup plus pointu. Je suis les trajectoires "inversées" que j'ai visualisées, tout se passe bien mais la moto régule maintenant dès 8500 t/min... Grosse grimpette pleine de trous à la sortie du circuit, puis j'ai le plaisir de reconnaître des tronçons de la piste rallye que j'ai parcourus en stage. Je me régale sur ces montagnes russes défoncées, et j'arrive à la cellule de fin de spéciale juste derrière le 1000 GSX/R parti avant moi : je lui ai repris au moins 20 s !

Au parc je retrouve Robin, un pote rencontré en 2003 sur le premier Moto-Tour, et Pierre qui a lui aussi participé à plusieurs éditions en Laverda 750 (il y a des masos !). Ils n’ont malheureusement pas pu participer cette année.
Deuxième spéciale identique dans la foulée, là aussi ça se passe bien.
A l'affichage des résultats du soir, je suis 99ième/176 dans le 1er passage et 104ième dans le second, alors que je me voyais bien dans les 80. Ca confirme ce que me disait Morgan : ça roule fort cette année !
Demain, la journée commence par l'épreuve sur le circuit : il faut absolument que j'arrive à améliorer le fonctionnement de mon moteur avant, sinon ça va être le calvaire...

SAMEDI - Alès/Toulon, 427km


On déboule tôt au circuit car les horaires des différentes sessions n'ont pas été affichés la veille (petit souvenir de l'époque où c'était comme ça tous les jours !).
Mauvaise nouvelle, les Classiques courent entre elles et passent en dernier, à 11h00 : ça fiche en l'air mon rêve d'arriver suffisamment tôt à Toulon pour profiter une dernière fois du salon de la moto sur les plages du Mourillon, et même de faire une trempette dans la Méditerranée.
Par contre ça va me permettre de tenter d'améliorer la carburation. Ras le bol de me traîner, je suis prêt à prendre le risque d'un serrage du moteur mais je veux essayer quelque chose.
J'ai fait un premier arrêt-carbu avant-hier à Albi pour contrôler la couleur des bougies. J’en ai trouvé une couleur "rouille" : suspicion de joint de culasse HS. J’ai resserré suivant les conseils de Claude du forum RDLC, mais je n'ai pas voulu changer les gicleurs, trop de fatigue, pas assez de temps, trop noire la nuit. Là, j'ai une heure et demie devant moi et un super bout de route déserte à la porte du circuit.
Premier essai en retirant le manchon de filtre à air (appauvrissement du mélange). Pas mieux : comme avant ça commence à couper vers 8500 t/min. En insistant en 3ième ça monte lentement, par saccades, jusqu'à 10500.
Deuxième essai, cette fois pour un vrai arrêt-carbu, full-gaz-fond-de-4 pendant au moins 30 s, ha haa, tu vas voir ma {censuré} qui c'est qui commande, T'AS QU'A BOUFFER TES SEGMENTS SI T'ES PAS CONTENTE J'EN AI RIEN A FOUTRE !!!!!
Zou, débrayage et coupe-circuit, je finis sur l'élan jusqu'à un petit parking que j'ai repéré. Je garde les gants pour ne pas me brûler et je démonte la bougie droite : toute noire et grasse, trop riche. Je dévisse la gauche, celle qui était couleur rouille avant-hier soir : elle est gris-clair et sèche, trop pauvre ?! FOUTCH', qu'est ce que c'est que ce bazar ?!
Remontage et retour au parc. Il me reste 45 min avant ma série. Je décide de remplacer les gicleurs : je suis en 260, je vais mettre un 250 à droite et un 270 à gauche, c'est pas orthodoxe mais tant pis.
Mon père sort la caisse et on se prend chacun un coté avec Joffrey en s'échangeant les outils par en dessous. Les minutes tournent, les carbus sont sortis, on retire les cuves, on vérifie bien qu'on est pas en train de se gourer de coté en remplaçant les gicleurs, on remonte. Pourvu que ces grblmblr de manchons de filtre à air ne se foutent pas en traviole, ça m'est arrivé de m'y reprendre à trois fois quand ils sont mal lunés. Mais les deux se mettent en place sans problème et on finit le remontage dans les temps. Pas le temps pour un essai, juste un grand coup de gaz au point mort et... ben ça ratatouille toujours...
Tant pis, direction la pré-grille. Tiens, les concurrents Classiques du rallye "Alès-Toulon" débutent leurs 3 jours de course en participant à notre série. Il y a Stéphane Guéguin et son incroyable 250 TDR à 100 000 dollars.
C'est parti pour le tour de formation. C'est bon, les trajectoires vues en stage me reviennent aussitôt. Rien de changé par contre coté moteur, ni pire ni mieux. Arrêt sur la grille (3ième ligne) et départ ligne par ligne pour le tour de chauffe. J'y vais à bloc pour chauffer les pneus et me mettre en condition. Ceux qui ne connaissent pas le circuit se baladent de gauche à droite comme des chiens truffiers, je manque de couper en deux une 500XT qui traverse la piste pour se replacer ! Retour sur la grille de départ, sous les feux rouges.
Mon Lolo, va falloir te cracher dans les pognes pour pas être ridicule avec ton "poumon" !

... rouge ... rouge ... rouge ... VERT !
Départ cafouilleux comme souvent, et déjà quelques missiles me dépassent, un GSX-R (tiens, pas revu depuis Saverne celui-là ?!), la 750 VFR, et Guéguin sur sa 250 TDR qui a l'air de sortir au moins 90 ch. !!! Pendant un tour c'est le grand n'import' nawak, ça traverse dans tous les sens, impossible de suivre les bonnes trajectoires, et moi je suis pas un saignant dans les bagarres en paquet (ça doit être cette histoire d'instinct de survie !).
Dans le second tour ça se décante, je me débarrasse du 600 XLR qui était parti très fort, je reprends les trajectoires apprises en stage et je m'applique à changer de rapport à 8500 t/min puisqu'au dessus ça continue de ratatouiller. Devant moi, ça se chamaille sévère entre une autre 250 TDR , la 500 Pantah et la 800GS de Fortin (en tête en classiques). Ils ont une cinquantaine de mètres d'avance sur moi, mais je grappille mon retard petit à petit, bien aidé par leur bagarre de chiffonniers : la Pantah rentre dans les virages en travers, roue arrière bloquée, les deux autres ne se laissent pas impressionner, " Y'a du rythme " comme dirait le Chevallier Nuques de Groland !
Dans plusieurs virages, je fais frotter les pots, ce qui ne m'était encore jamais arrivé ! Malheureusement il n'y a que 5 tours, et je finis juste derrière les 3 autres, ravi quand même car le circuit n'est pas mon point fort et je me suis bien défendu.
C'est parti pour une liaison sympa et facile, via Malaucène au pied du Ventoux. Dans la montée du "Géant de Provence", je pose à nouveau les pots, il va falloir travailler mon déhanché sinon ils ne vont pas faire long feu !
La descente du Ventoux nous amène à Sault, un village que j'adore au milieu des champs de lavande, où le Moto-Tour est souvent passé. Je m'arrête 5 minutes sur la place du village pour profiter du panorama. J'hésite à me poser en terrasse mais je n'ai pas assez d'avance et préfère filer.
J'arrive à la spéciale du Pas-de-la-Couelle en toute fin d'après-midi, et découvre une file de motos à l’arrêt. Le rallye est bloqué, il y a pas loin de 100 concurrents qui attendent et on n’entend aucun départ. Tiens, un fourgon de gendarmerie se faufile parmi les motos et part dans la spéciale ?! Sur son flanc j'ai lu "Identification criminelle ", c'est quoi ce bazar ? « Radio-rallye » donne vite la réponse: il y a un cadavre dans le bois au milieu de la spéciale ! Des mauvaises langues prétendent que c'est un concurrent du Moto-Tour 2003, et qu'on va l'identifier à partir du n° de cadre de sa moto !!!
Les départs finissent par reprendre, et quand je m'élance dans la spéciale, la nuit est presque tombée. Le pinceau du phare éclaire la petite route qui serpente dans une pinède, mais je vois encore juste assez pour ne pas être gêné.
Petite liaison jusqu'à Toulon où j'arrive vers 21h00 : toute l'équipe m'attend, affamée, et me traîne de force directement au resto sans passer par l'hôtel ! La Méditerranée clapote au pied de la terrasse du restaurant, je savoure ma salade de supions en écoutant les anecdotes du jour des copains, j'ai connu des pires journées !

DIMANCHE - Toulon (Mont-Faron), 38km

Réveil sous un ciel bleu comme seule la Côte d'Azur en offre. On se fait le petit dèj' en terrasse avec mon père et Joffrey, honnêtement ça caille un peu mais on ne pouvait pas louper ça.
La liaison du jour fait à peine 10 km, en pleine ville, avec brocante et déviation en prime, beaucoup moins sympa que les jours précédents !
La spéciale est celle du Mont-Faron, elle clôt le Moto-Tour depuis la 1ère édition en 2003.
C'est une spéciale très particulière pour plusieurs raisons : c'est la dernière du rallye (dernière occasion de rattraper le gars de devant ... ou de se faire rattraper !), il y a beaucoup de spectateurs (on est samedi et quasiment en ville) et la route est vraiment... spéciale ! Le reste de l'année, c'est une route à sens unique très étroite qui descend du sommet, mais là on la prend "à l'envers" : elle serpente d'abord dans une pinède, avant la montée finale parsemée d'une dizaine d'épingles. La vue sur la rade de Toulon est magnifique, mais on ne la découvre évidemment qu'au sommet car avant on est un peu occupé : toute la montée est bordée de rochers d'un coté et du vide de l'autre, interdit de se louper !

Me voila donc au départ de la dernière spéciale du dernier Moto-Tour...
Vu mon classement, je n'ai rien à gagner dans cette montée, donc l'objectif est de me faire plaisir et de faire plaisir aux spectateurs.
Les commissaires et le directeur de spéciale sont concentrés comme d'habitude, mais je vois aussi sur leurs visages un fond de tristesse de voir leur rallye se terminer.
Le rituel du départ en spéciale est toujours le même. Toutes les 30s, un concurrent s'élance, tout là bas au bout de la file; le hurlement du moteur s'estompe, entrecoupé des passages de rapports. La file avance, je redresse la moto et la pousse sur 2 mètres (au Mont-Faron, grosse pente : ouch , c'est dur !).
Quand il reste une dizaine de moto, je m'assied sur la LC et je pousse en restant assis. Je cale le road-book sur la case d'arrivée de la spéciale et remets le compteur de vélo sur zéro (le kilométrage de la liaison commence au départ de la spéciale). Plus que cinq motos devant moi : j'accroche à la moto la sangle de déclenchement de mon gilet airbag, je mets mon casque et j'enfile mes gants, dont je rabat soigneusement les pattes velcro. Je tire sur la sangle du casque pour vérifier qu'il est bien serré. Un commissaire vient me prendre mon carton de pointage pour y noter mon heure de départ. La pression monte, plus que deux motos et ce sera à moi. J'ai la boule dans l'estomac qui s'est réveillée, celle qui dit " Qu'est ce tu fous là au lieu de t'occuper de ta famille et de bricoler tranquillement dans ton garage ? ".
Je déplie le kick, mets le contact et démarre la moto. J'avance en embrayant doucement.
Le commissaire me rapporte mon carton, je le range aussitôt dans la pochette fixée sur mon guidon, où il reste bien en vue en permanence. Le commissaire vérifie que j'ai bien accroché mon casque et que je porte ma protection dorsale. J'essaie de me remémorer les premiers virages de la spéciale. Je suis maintenant sous la tente du départ, le commissaire de spéciale annonce "10 secondes " au concurrent qui me précède, il lance le moteur dans les tours, je sens le souffle chaud de son échappement. Quand il s'élance, je pousse la moto jusqu'à la ligne peinte au sol. Cette spéciale elle m'impressionne pas, je l'ai déjà grimpée 7 fois. " Tu pars à zéro, je te taperai sur la fesse ". Je vais tous les bringzinguer. "20 secondes ; tu feras attention, il y a de la terre à la corde dans le premier gauche ". Je vais tous les bringzinguer. " 10 secondes ". JE VAIS TOUS LES BRINGZINGUER !
... 58 ... 59 ... 00 - Gaz !

Je tire la troisième dans la courbe à droite qui suit le départ, hop, bascule à gauche, attention au guidon, le muret est tout près ! Freinage, virage à gauche pas trop à la corde, fond de seconde, droite, puis enfilade entre les pins et les rochers, attention la bosse approche, oups elle était là ! ! Ca tourne juste derrière, ça passe ! Virage à gauche en montée, accélération, décale toi sinon tu vas frotter le gros rocher ! Déjà la première épingle à droite, freinage, première, gaz , ça déleste au passage de la seconde. Freinage, épingle. Plein de spectateurs qui m'encouragent en criant. Dommage que la moto ne pousse pas, je serai sur la patte arrière tout le temps. Epingle là bas, ne fixe pas les air-fence, regarde la traj' ! Freinage, attention racines à la corde, gaz. Encore un petit bout droit, aiguilles de pin, l'épingle suivante est après la cassure qui passe sans couper, c'est la dernière avant l'arrivée. Spectateurs, flashs, vas y trajecte, je vois la cellule et la tente des commissaires, je tente une roue arrière mais pas assez de watts, je passe le panneau d'arrivée et m'arrête devant la tente.

3 minutes 46 secondes et 39 centièmes de bonheur !

Marc Fontan, l'organisateur, est là, il me félicite : " Super ta RDLC, tu es allé au bout, félicitations ! "
"J'en ai fait huit, merci à toi, c'était géant ! "
Je serre la main de tous les commissaires, il prennent en photo l'autocollant que j'ai collé sur mon réservoir " MERCI A TOUS LES BENEVOLES ".

Redescente du Mont-Faron tout seul pour la première fois, les autres années on était en convoi encadrés par les Gardes Républicains, mais cette année l'orga a fait des économies et nos anges gardiens ne nous ont pas accompagnés. J'en profite pour faire une pause sur un belvédère et admirer Toulon, la rade avec le Charles de Gaulle, la baie et la presqu’île de Saint-Mandrier.
J’appelle ma femme pour la rassurer. Femme de pilote c’est un peu comme femme de marin, c’est la plus mauvaise place, celle où il faut le plus de courage !

Je rejoins le parc assistance aux plages du Mourillon et rend mon dernier carton de pointage. Les commissaires et les spectateurs applaudissent.

A y'é, cette fois c'est bien fini !


Dernière édition par Objectif Lune le Mer 17 Déc - 20:35, édité 1 fois
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orga sarthe
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeLun 15 Déc - 17:39

Bonjour
Ça c'est du CR, merci !
RDV sur les rallyes en 2015
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David-OSE
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeMar 16 Déc - 11:30

Génial ton CR.

Merci à toi Wink
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeMar 16 Déc - 19:39

Snif.....Beau, très beau CR.....

J'avais pas pensé au Cézalier, c'est vrai y'avait rien là-haut....!
Oui comme toi, ces routes de folie vont manquer....
A+
Rob
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeMar 16 Déc - 20:21

bien tourné ton cr ,ça a failli mal finir en redescendant du mon faron en ville quand la totomobille tas mis par terre.
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Objectif Lune
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeMer 17 Déc - 7:35

camboui 16 a écrit:
bien tourné ton cr ,ça a failli mal finir en redescendant du mon faron en ville quand la totomobille tas mis par terre.

Effectivement, dépassement en ville sur un carrefour (une petite rue sur la gauche) et hop, le gars tourne à gauche quand j'arrive à sa hauteur !
Freinage, "bang" dans son aile à 10 km/ maxi, j'ai fini par terre en retenant la moto, pas de bobo à part le commodo qui a tourné et touché le réservoir (ça fait donc deux pocs, un au réservoir et un à mon amour propre !).

Tout de ma faute, même si le gars avait oublié le cligno et le coup d'œil dans le rétro. Sur l'instant j'étais en colère ... mais j'avais tort, c'est pour ma pomme.

J'avais zappé tout ça dans mon compte-rendu car je l'ai fait pour mes proches (et bien sûr fait lire à ma femme !) : sont déjà assez inquiets comme ça !
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remy_mamola
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeJeu 18 Déc - 11:52

Ce compte rendu m'a permis de revivre cette semaine de fou mais c'etait excellent merci a toi.
le chant du deux temps au fond des bois en spéciale restera dans l'histoire du DDMT meme si il ne prend pas tous ces tours Very Happy
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Kocha
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeJeu 18 Déc - 15:38

Salut Objectif Lune!

Beau compte rendu!!! on s'y replonge volontiers, avec un goût de "reviens-y" comme on dit...

Je partage ton avis sur bien des points: l'ambiance, les rencontres, les amitiés, l'expérience acquise en une simple semaine...

Je ne devais en faire qu'un seul "juste pour voir" en 2007, et finalement j'en aurai fait cinq. J'étais bien loin de me douter du côté addictif de cette drôle de bestiole qu'est le "chien sombre"!

et dire que ça n'existera plus... Fais ch... !!!
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Flo44
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeVen 19 Déc - 1:53

1h51 du mat je rentre du taf, j'ai pris 20min a lire, c'est un réel plaisir cheers chapeau Smile
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Paul.corse
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Paul.corse


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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeLun 13 Fév - 13:00

cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers

je viens de m'inscrire a mon premier Moto Tour et ton CR est simplement un délice a lire pour les novices de la pratique
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Objectif Lune
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitimeJeu 16 Fév - 19:44

Merci Paul.corse, je t'envie, tu vas faire le plein de souvenirs pour des années.
Juste un conseil : prévois TOUT dès maintenant et traite tous les pb le plus vite possible, le temps va s'accélérer de façon incroyable jusqu'à fin septembre !
N'attends pas pour commander des trucs (phares, pneus, pièces....), blinde le coté congés, la logistique etc etc...
Pour moi à chaque fois, le Moto Tour commençait... en mars !
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MessageSujet: Re: Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC)   Compte-rendu 2014 du n° 145 (Yamaha 350 RDLC) Icon_minitime

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